1er Grand Forum des diasporas africaines, actrices de l’intégration économique
1 500 participants sont attendus ce vendredi au Palais des Congrès de Paris, où se tient le Forum des diasporas africaines. Attendus également, des dirigeants d’entreprises et des décideurs économiques français, africains et européens. Quatre tables rondes thématiques vont rythmer ce forum, autour de l’emploi, du financement, du numérique et de l’entrepreneuriat.
Les débats du Forum des diasporas africaines tenus il y a 4 ans en France tournaient notamment autour de la promotion de la paix et la lutte contre le racisme. Cette année, le développement économique est au cœur de l’événement. Un Forum des diasporas, au service de l’intégration Afrique, Méditerranée, Europe. Jean-Louis Guigou, Président de l’IPEMED (l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen), en est l’initiateur. « Ce forum n’a pas pour objectif d’écouter les doléances [du genre] on est malheureux, on n’a pas d’argent. Non. Il s’agit plutôt de créer un axe Afrique-Méditerranée–Europe. Nous disons : quels sont les acteurs qui peuvent construire ces relations, qui sont jeunes, mobiles ; qui ont de la passion et qui connaissent les codes pour aller en Afrique ? C’est la diaspora ! »
Un manque de coordination
Les diasporas africaines s’associent par pays ou régions d’origine. Des associations souvent concurrentes. L’organisation pratique de ce forum a été confiée à Marc Hoffmeister, président de Classe Export. « Comme je suis neutre, je ne suis pas Sénégalais, je ne suis pas Tunisien, je ne suis pas Marocain, c’est ce côté neutralité qui fait que je peux fédérer. Je suis ‘Monsieur Loyal’ de tas de gens du conseil d’orientation, qui eux sont légitimes. » Le président de l’IPEMED attend beaucoup de ce forum. « Le deal, ce qui va sortir de ce forum, c’est d’abord une prise de conscience de la puissance de ce mouvement africain et méditerranéen. De leur richesse. Et la deuxième chose, ils vont dire : d’accord, on va faire un effort pour travailler collectif, mais [il leur faut] être intégré dans les politiques publics. »
En recevant notamment des subventions de l’Etat français ou de l’Union européenne. Pouvoirs publics et acteurs économiques profiteront aussi de ce forum, pour avoir une meilleure connaissance des attentes de la diaspora, certains y parlent de leurs projets, comme Jawad Abdulyatim vit en France depuis 24 ans, il est architecte depuis 15 ans à Paris. « Aujourd’hui, j’ai créé un service au Maroc, à l’intention des architectes français, où je leur propose d’externaliser la production de leurs dessins à une échelle industrielle. On va diriger des équipes marocaines, pour produire les dessins aux normes françaises. Et avec le temps, on va favoriser la promotion interne par la formation et donc on aura des cadres 100% marocains. »
Ce forum de Paris se veut un lieu d’action et de présentation de solutions au service de la jeunesse et des entrepreneurs de la diaspora.
Source : http://www.rfi.fr/emission/20180622-forum-diasporas-africaines-france