Muhammad Ali ‘The Greatest’ est mort.
Cette année 2016 aura vu disparaitre un bon nombre de légendes… Papa Wemba, Prince et aujourd’hui le Grand Muhammad Ali, qui s’est éteint vendredi à Phoenix (Arizona) à l’âge de 74 ans suite à une insuffisance respiratoire. Champion olympique et champion du monde à trois reprises, Muhammad Ali a créé sa légende par la force de ses poings mais aussi à travers ses positions et engagements hors du ring.
Le dernier combat
Le triple champion du monde de boxe et champion olympique 1960 a succombé à des problèmes respiratoires. Sa famille avait annoncé précédemment que le traitement de son état était rendu plus difficile par la maladie de Parkinson dont il souffrait depuis plus de 30 ans. Il se trouvait ces derniers jours dans “un état très grave”, et sa famille convergeait vers l’hôpital de Phoenix (Arizona) pour être à son chevet. “Après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Muhammad Ali est décédé à l’âge de 74 ans”, a confirmé son porte-parole Bob Gunnell dans un communiqué.
De Cassius Clay à Muhammad Ali
Muhammad Ali, né Cassius Clay à Louisville dans le Kentucky le 17 janvier 1942, était un fervent militant de la cause des Afro-Américains. Il annonce en 1964 son adhésion à Nation of Islam, une organisation politique et religieuse noire-américaine. En hommage à son père spirituel, le militant des droits de l’Homme Malcom X, il prend le nom de Cassius X, avant d’adopter celui de Muhammad Ali, que lui donne le fondateur de Nation of Islam Elijah Muhammad. Dix ans plus tard il quitte Nation of Islam pour se convertir à l’islam sunnite. Militant noir convaincu, dénonciateur convaincant du racisme et de l’injustice, il refuse en 1967 de faire son service militaire au Vietnam : “Les Vietcongs ne m’ont rien fait. Ils ne m’ont jamais traité de nègre ” déclare-t-il, provoquant une violente réaction d’hostilité des milieux conservateurs américains. On lui retire sa licence de boxeur, on le condamne avec le secret espoir qu’il s’assagira. En vain.
Fin de carrière sportive du ‘Greatest’
Muhammad Ali dépose définitivement les gants en 1981, physiquement affaibli après plusieurs défaites. Trois ans plus tard, il annonce qu’il est atteint de la maladie de Parkinson. En 1990, il entre au service de la diplomatie américaine en négociant, auprès de Saddam Hussein, la libération de 14 otages américains en Irak. Il est nommé messager de la paix par l’ONU en 1998. Il reçoit la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile américaine, en 2005. La même année, il est décoré, par l’ONU, de la médaille de la paix Otto-Hahn pour “son engagement en faveur du mouvement américain contre la ségrégation et pour l’émancipation culturelle des Noirs à l’échelle mondiale”.
Couronné “Sportif du siècle” par Sports Illustrated et la BBC en 1999, Muhammad Ali est un homme aux multiples vies : marié à quatre reprises et père de sept enfants, dont une fille Laila qui suivra ses pas dans la boxe. Les obsèques du champion auront lieu dans sa ville natale de Louisville, dans le Kentucky. Aucune date n’a encore été précisée.
Clin d’œil
Personne n’a oublié ce combat culte contre le redoutable George Foreman en 1974 à Kinshasa, où Muhammad Ali récupèrera son titre de champion du monde, acclamé par un public tout acquis à sa cause ‘Boma ye, boma ye !’. Le champion confirme alors sa position de maître mondial incontesté de la catégorie-reine de la boxe.
“Je suis le plus beau, le plus grand, le plus fort”, Muhammad Ali. Incontestablement.